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Investir dans nos valeurs, une nouvelle voie

Nos valeurs ont-elles de la valeur ?

Investir, c’est parier… : c’est parier sur l’expansion d’une nouvelle vision que l’on imagine pouvoir se développer avec succès pour matérialiser nos pensées. Intrinsèquement, c’est parier sur l’idée que l’on peut agir en conscience sur les choses pour les voir germer, grandir et finalement fructifier.

Or, notre monde qui s’autoproclame aujourd’hui “matérialiste”, a détourné ces principes initiaux. Notre fonctionnement n’est souvent matérialiste que dans le sens “machinal”, “inerte”. Nous avons séparé l’esprit de la matière.

En 2000 ans d’histoire, tous les symboles d’une supériorité de l’esprit sur la matière y sont passés : la supériorité de l’homme sur la femme, la supériorité de celui qui pense sur celui qui fait, la supériorité de la connaissance sur l’expérience, la supériorité de la médecine allopathique sur la médecine homéopathique, la supériorité de l’intelligence sur la nature, la supériorité du faire sur l’être.

La matière a tellement été dénigrée que nous commençons même à la dématérialiser. Nous n’avons plus besoin d’elle, elle peut devenir virtuelle…

La vision occidentale  de l'”esprit”, telle qu’elle a été créée par Rome, puis déclinée par les religions, la science, la politique et l’industrie est erronée car séparatiste. Elle confond âme et esprit : l’âme insufflant et l’esprit dictant. Par un renversement égotique, l’âme oublie qu’elle doit expérimenter les interactions mutuelles de l’esprit et de la matière et s’efface pour laisser à l’esprit le droit de dominer la matière (et les autres esprits par la même occasion – plus on peut hiérarchiser, meilleur c’est).

Quelle ironie pourtant que de se proclamer “grands esprits” et de dénigrer la matière au point de l’asservir puis de l’anéantir, pour finalement devenir les esclaves d’un système matérialiste dont nous ne pouvons plus sortir. Un auto-asservissement psycho-pathétique en quelques sortes…

Les objets et services que nous achetons sont souvent dénués de valeur : ils ont une forme, une couleur, un logo… Inventés dans des bureaux-boîtes, fabriqués dans des usines-boîtes, stockés dans des packagings-boîtes ou numérisés dans des serveurs-boîtes, distribués dans des supermarchés-boîtes ou des plateformes logistique-boîtes… n’auraient-ils pas perdu leur âme ?  N’aurions-nous d’ailleurs, nous-mêmes, pas perdu notre âme à vider les objets et les humains de leur substantifique moëlle, c’est à dire en leur retirant toute forme de conscience incarnée ?

La vie se serait-elle à ce point retirée de la matière et de l’esprit que nous ne fassions plus que de les “consommer” ?

Il y a donc un nouveau paradigme à développer. Notre société est au pied du mur car elle s’est laissée asservir par une soumission unique à l’esprit. D’où ce chaos mental qui s’empare de nous aujourd’hui. Les cerbères mentaux à qui nous faisions confiance sont chahutés et nous chahutent : médecine, religion, état, entreprise… qui dit vrai ? pouvons-nous les croire ? devons-nous les croire ? La pensée aura-t’elle le dernier mot sur nos consciences ?

Pour redresser rapidement la barre, nous n’aurons d’autre choix que d’accepter de faire descendre notre mental de son piédestal et de lui redonner la place qui est la sienne : une faculté d’ingéniosité sans pareil mais qui doit travailler avec, par et pour la matière, au service de notre évolution individuelle et collective.

Investir dans nos valeurs est donc un nouvel acte impérieux. C’est un acte militant fort, motivé et sans violence, qui, en intégrant de l’énergie monétaire dans un projet, va lui donner la force d’exister ou de se développer. Il devient primordial de comprendre que nous devons désormais agir, non seulement “en connaissance de cause” (le pourquoi), mais également “en connaissance de conséquences” (le pour-quoi).

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Comme le disait Anita Roddick créatrice de l’enseigne The Body Shop : “je ne veux pas uniquement quelque chose dans laquelle investir. Je veux quelque chose dans laquelle je puisse croire”.

Utilisons l’argent pour créer des pleins plutôt que pour combler nos vides.

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