
Cap sur l’entreprise libérée !
N’avez-vous pas l’impression que, souvent, nous nous sentons un peu (voire beaucoup) trop à l’étroit dans nos jobs quotidiens ? Dans un contexte d’inquiétude économique généralisée, on confine beaucoup de salariés dans un rôle d’exécutant. Appliquer les consignes et être contrôlé : voila qui, jour après jour, mine le moral de nos employés et de notre économie.
Dans une récente étude menée en collaboration avec Gallup et Ipsos, Isaac Getz, chercheur et professeur à l’ESCP Europe, démontrait ce que nous suspections déjà :
– (seulement) 11% des salariés sont ENGAGÉS (c’est-à-dire qu’ils sont motivés, s’engagent et sont prescripteurs)
– 61% (quand même) sont NON-ENGAGÉS (c’est-à-dire qu’ils viennent travailler dans une certaine neutralité, pour “venir chercher leur paye”, sans s’impliquer)
– 28% sont DÉSENGAGÉS (Démotivés, parfois rejetés, ignorés, ils viennent travailler à reculons et finissent par lutter contre leur entreprise)
Mais comment avons-nous pu en arriver là ?
Je vous invite vivement à découvrir en bas de l’article le reportage diffusé par ARTE : LE BONHEUR AU TRAVAIL . Vous y découvrirez comment l’économie industrielle, à la fin du 19° siècle, a créé un système très pyramidal, importé de l’armée pour s’organiser à grande échelle. Pour David Graeber, anthropologue, “il fallait gommer les talents et la sensibilité des gens pour créer ces chaînes de commandement aveugle”. Alors qu’en 2015, cette société industrielle se meurt et que les mentalités ont changé, les structures demeurent et deviennent de plus en plus étouffantes. Quelques sociétés présentées en exemple dans ce reportage ont instauré de nouvelles procédures et de nouvelles organisations pour permettre à chacun de ses membres d’exprimer sa potentialité pour le profit de tous. Gérées par des humains qui semblent visionnaires tant ils sont peu nombreux, ces entreprises se sont vues repensées, restructurées, pour devenir des “entreprises libérées”.
Alors, une entreprise libérée, c’est quoi ? Explication simple en vidéo ;)
Alors, ne restons pas bloqués dans une vision bien dépassée de l’entreprise. Dans ce nouveau monde économique qui s’esquisse, ne favorisons plus les égos parfois un peu trop omniprésents de certains managers pour favoriser les projets collaboratifs. Faisons la part belle aux projets où l’investissement personnel a au moins autant d’importance que l’investissement financier. Moins de perte d’énergie et plus de sens : c’est au final plus de résultat(s) !